Le Msidzanou

Connu depuis plus de 4000 ans dans la médecine indienne pour ses nombreuses vertus pour la peau, le bois de santal est un masque phare très  utile pour se protéger du soleil, adoucir et unifier le visage contre l’acné, les tâches noires etc….

Appelé Msindzanou aux Comores, il reste un élément bien visible dans l’archipel.

Ce masque naturel lisse la peau et permet aux comoriennes de garder leur peau saine et naturelle.

Il se prépare à partir d’une pierre de corail qui doit être taillée suivant la forme souhaitée, ronde, carré, rectangulaire ou autres et d’un morceau de bois de santal.

Pour obtenir le msindzanou, il suffit de verser quelques gouttes d’eau sur la pierre et y frotter un morceau de bois de santal tout en faisant des mouvements circulaires des deux mains.

Le travail dépend de la qualité du msindzanou souhaitée.

Le msindzanou s’obtient sous forme de patte utilisable sur toutes les parties du corps.

Dans les îles Comores le masque se prépare de la même façon avec des petites différences particulières dans chaque île. À Anjouan et à Mayotte on rajoute à la préparation d’autres produits tels que le curcuma, le jasmin séché, les feuilles de henné, etc. , pour rendre le msindzanou plus agréable pour la vue comme l’odorat, pour faire disparaître les tâches brunes et unifier le teint.

L’application du msindzanou se fait  lors des activités. Les femmes le mettent quand elles s’exposent au soleil, au cour d’un repas collectif comme dans la période de mariage ou même au marché pour lutter contre la chaleur et le soleil.

Après l’accouchement, la femme est censée rester à la maison pendant quarante jours et durant cette période, elle applique le msindzanou tout au long de son corps pour se préserver de toute déformation de la peau et qu’elle ait une allure juvénile.

En période de forte chaleur, on l’applique aux nouveaux nés pour leur apporter de la fraîcheur.

Ce masque peut s’appliquer tout au long de la journée, dans la soirée et on peut le garder jusqu’au lendemain sans risque.

Auparavant ce sont les veilles femmes qui assuraient cette tradition mais aujourd’hui il est devenu à la mode et les jeunes filles le porte aussi.

Karida Djaffar, Gérante de Beaucor

Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de Le Mieux, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *